Si le Pacte de Marrakech a focalisé toutes les attentions, à tort ou à raison, le Pacte mondial sur les réfugiés a de son côté suscité moins de commentaires. Il est pourtant, comme l’explique Céline Schmitt la porte-parole du HCR, un texte déterminant pour améliorer la coopération internationale pour protéger les réfugiés.

Qu’est ce que le Pacte mondial sur les réfugiés ? Le Pacte mondial sur les réfugiés vient compléter la convention de Genève de 1951 qui est le cadre juridique international qui prévoit la protection des réfugiés.

Dans cette convention de Genève, dans ce cadre juridique international, il est prévu une coopération internationale entre les Etats pour protéger les réfugiés. Ce Pacte est de façon concrète cette coopération internationale. Il n’y avait pas de texte jusqu’à présent qui définissait cette coopération internationale. Ce Pacte définit maintenant cette coopération internationale entre les Etats. Mais pas simplement entre les Etats, entre tous les acteurs de la société qui peuvent apporter une réponse pour protéger les réfugiés mais aussi pour assurer un partage de responsabilité au niveau international et de meilleures solutions pour l’avenir des réfugiés.

Le Pacte est né de la déclaration de New York de 2016 lorsque les Etats membres de l’Assemblée générale des Nations Unies ont décidé qu’il fallait qu’il y ait un Pacte mondial sur les réfugiés pour définir cette coopération internationale.

Le HCR a eu la tâche de travailler sur l’élaboration de ce Pacte. Suite à des consultations de 18 mois, entre différents acteurs, que ce soit les Etats mais aussi les acteurs du secteur privé, les associations, la société civile, les réfugiés, ce Pacte a été élaboré et maintenant propose des pistes concrètes de coopération internationale.

Ces pistes concrètes visent à mieux partager les responsabilités entre les pays, parce que 9 réfugiés sur 10 vivent dans des pays en voie de développement. Mais aussi ce Pacte prévoit de meilleures solutions pour les réfugiés, de meilleures solutions pour leur permettre d’avoir accès à l’école, leur permettre d’avoir accès à des soins de santé, leur permettre d’avoir accès à l’emploi, pour construire leur avenir, mais aussi une aide pour les communautés qui les accueillent.

Ce partage de responsabilité ça veut dire aussi un partage de responsabilité entre les différents Etats, y compris les Etats qui accueillent moins de réfugiés et qui peuvent fournir des voies légales pour accueillir davantage de réfugiés par des programmes de réinstallations, des visas humanitaires, des bourses d’études.

Mais aussi le Pacte s’interroge à comment permettre le retour des réfugiés dans leur pays si la situation le permet.

Donc voilà les différents axes avec des pistes concrètes qui ont été proposées et qui vont définir la coopération internationale pour la réponse pour les réfugiés.

Le Pacte va maintenant être mis en œuvre et dans le suivi de ce Pacte, pour mesurer l’impact, pour définir les mesures concrètes qui seront mises en place dans les différents pays concernés, un Forum mondial sur les réfugiés sera organisé tous les 4 ans.